les erreurs​

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Eden est le Paradis. Lors de sa création, c'était la perfection. Au fil du temps, l'humanité a exploité son environnement pour satisfaire ses besoins économiques, générant des problèmes environnementaux et sociaux drastiques. Avec la pandémie, un désir mondial renaît de ses cendres et rencontre une soif d'air frais et un nouveau besoin de préserver la vie. Il y a quelque chose de différent dans l'air en ce moment. Bien qu'il ne soit pas palpable, il est perceptible chaque jour et pèse lourdement sur quiconque comprend les pressions auxquelles notre monde est confronté. Architecte et artiste visuel, les œuvres de Geraldo Zamproni sont connues pour jouer avec les perceptions de l'espace et de la réalité de l'observateur en recréant des perspectives avec des objets du quotidien, et cette installation ne pourrait pas être différente : l'œuvre évoque et attire l'attention de l'observateur sur cette tension en utilisant un événement familier et malheureux dans le monde, interférant avec le paysage et provoquant une nouvelle interprétation. Avec ce monumental nuage de fumée colorée, qui effraie au premier abord, mais apaise rapidement l'observateur - un mélange d'admiration, de joie puis de peur -, les perceptions sont rapidement altérées, amenant à s'interroger sur sa propre réalité. Les formes et les couleurs de ces grandes structures gonflables font directement référence à l'explosion provoquée par des humains qui ne comprennent pas que leurs actions ont des conséquences désastreuses, qu'elles soient dues à la vanité ou à l'omission. Comme toute fumée, elle peut être un symbole de danger, mais elle peut aussi signifier un nouveau départ. Si nous nous tournons vers Eden et travaillons pour reconstituer la Terre et notre propre humanité, comme il se doit, cette fumée et cette cendre peuvent être un symbole de renouveau.

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