"Plus qu'il n'y paraît" est une métaphore ludique et quelque peu ironique de la façon dont nous échouons parfois à concevoir (pour) notre avenir. En intervenant en un point précis du paysage et en transformant ses caractéristiques, il produit une référence à la fois universelle et ponctuelle.

​

Le gros crayon rouge peut sembler un résultat trivial, mais il cherche aussi à rappeler un élément familier dans l'imaginaire du monde : le besoin de correction. Des millénaires avant nous, les artisans égyptiens ont institué des matériaux qui corrigeaient, par des rayures colorées, les erreurs dans les contours qu'ils dessinaient sur leurs anciennes murailles sacrées. Aujourd'hui, beaucoup disent que ces risques de courtier étaient rouges, et que le fameux crayon existait déjà.

​

Architecte de formation, il est impossible pour l'artiste de ne pas reconnaître ce fameux usage dans un objet aussi banal. En soustrayant métaphoriquement la réalité à l'échelle, l'artiste ne veut pas tromper les yeux, mais tente de nous rappeler ce que représente la présence de ce symbole. Quelle place la nécessité de maintenir l'idéal – quel qu'il soit – joue-t-elle dans nos actions ? Comment nos yeux modernes et post-industriels font-ils face à la fenêtre du monde ?

​

​

​

Renan Archer