À mi-chemin

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Petite ville du Brésil dans les années 1960 sans électricité, sans eau courante et sans pavage ; Je vivais dans une maison d'angle. A proximité vivait Anita, une fille très gentille avec le menton disloqué sur le côté, sa sœur adoptive était noire, devant sa maison vivait une famille d'évangéliques avec de nombreux enfants, son père était charrettier, à côté d'eux vivait le gros Espagnol veuve qui vivait avec des enfants et un mari beaucoup plus jeune. De l'autre côté vivait Inca, une prostituée, mère célibataire, dans une petite maison avec sa mère et ses nombreux frères et sœurs. Dona Maria Gorda a approché avec joie tous les passants qui vivaient devant chez moi, à côté de la sienne se trouvait une famille d'adultes noirs très réservés. Dans la rue derrière chez moi habitait M. Cicéron, ils étaient noirs, j'achetais du fromage chez lui presque tous les jours, son petit-fils était un ami de mon frère dans la troupe de théâtre. Renato était mon meilleur ami, son père était strict, mais il voyageait beaucoup, Laica, l'amie de ma sœur, habitait devant chez lui, avait beaucoup de frères, ils étaient portugais. À côté de chez moi vivaient des gens du nord-est du Brésil, seulement des adultes et une matriarche qui s'habillait d'une manière particulière, de l'autre côté un couple avec un nouveau-né dont j'aimais m'occuper au quotidien. Les japonais habitaient au coin de la rue, il avait sept enfants, ils disaient que dans ce cas l'aîné devait être parrain au baptême du plus jeune, sinon il se transformerait en loup-garou. Il avait un stand à la foire et battait beaucoup la jument qui portait sa marchandise. La plupart étudiaient le matin, moi y compris ; l'après-midi, nous jouions pieds nus dans les rues ; après avoir pris une douche et dîné au crépuscule, on retournait jouer dans la rue, il y avait toujours un collègue autour et un autre, et l'autre n'avait qu'à choisir le jeu. L'après-midi, on marchait souvent quelques kilomètres jusqu'à une crique pour jouer dans l'eau, au retour on traversait les bois pour manger des fruits et se balancer dans les vignes. J'ai grandi comme ça, avec des gens, rien que des gens, quand je vois ça : "Communautés handicapées, BIPOC, LGBTQIA+ et autres..." c'est très étrange, dans mon milieu il n'y avait que des gens. Ainsi, les pierres qui sont posées sur le chemin sont fausses, elles ne sont là que parce que les gens ont souligné le "différent", s'ils ne m'avaient pas "prévenu", je ne l'aurais pas remarqué, car dans ma formation il n'y avait pas de laid et de beau , noir, blanc , estropié, errant, japonais, il y avait des gens ; juste des gens. À Midway, les gens pourront toucher la pierre en chemin et se rendre compte qu'elle est fausse.

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